Communiqué de Presse
Stratégie pour l’établissement de droits de propriété dans le secteur des pêches de l’Atlantique
Pour diffusion immédiate Mars, 1997
Pour communiquer:
Don Cayo, président de AIMS au 506-647-5999 (direct) ou AIMS,
1657 rue Barrington , Bureau 521 Halifax, NS B3J 2A1
Téléphone: 902-429-1143 Télécopieur: 902-425-1393 Internet: [email protected]
Un paradoxe auquel est confronté le secteur des pêches de l’Atlantique est mis en évidence par AIMS dans son plus récent document de travail.
Partout où les pêcheurs ont réussi à bénéficier de droits de propriété protégés sur leurs prises de poissons, de grandes améliorations se sont produites sur les plans économique et écologique. Bien que les pêcheurs eux-mêmes soient souvent hésitants à l’établissement de droits de propriété à prime abord, ils deviennent de solides partisans et participants aux systèmes par la suite.
“Vue l’expérience positive des quotas individuels, pourquoi les intervenants du secteur des pêches n’exercent-ils pas de pressions en faveur de la mise en place de quotas individuels partout? Si nous voulons voir des progrès se réaliser, nous devrons nous attarder à cette question “, écrit Peter Pearse, professeur en gestion des ressources à The University of British Columbia, dans un document intitulé Allocating the Catch Among Fisherman: A Perspective on Opportunities for Fisheries Reform.
Pearse propose une stratégie pratique pour mettre en place au Canada atlantique le type de droits de propriété qui ont transformé les pêcheries d’autres nations en un secteur économique dynamique et innovateur tout en améliorant le bien-être des pêcheurs.
Selon Pearse, le gouvernement devrait renforcer les droits fragiles et non protégés de nombreuses pêcheries en Atlantique et accorder une plus grande place aux pêcheurs dans la gestion. ” De nombreux régimes de quotas individuels sont maintenant en place, et le succès de leur rendement ouvrira probablement les yeux des pêcheurs face aux possibilités que recèlent ce système au-delà de tout écrit académique et argument bureaucratique “, a-t-il dit.
Pearse incite le gouvernement à mettre sur pied un organisme consultatif ” représentatif des pêcheurs, bénéficiant de leur respect, et capable de canaliser leur intérêt dans une structure de changement. Les pêcheurs doivent eux-mêmes participer au processus visant à cerner les nouvelles possibilités et à élaborer un cadre stratégique, et ils doivent développer une appartenance et un sentiment de responsabilité face à ce processus. ”
Les pêcheurs, dit-il, craignent instinctivement une rupture des – anciennes coutumes – qui leur donnaient le champs libre en terme de territoire de pêches et mesuraient leur réussite en fonction de la quantité et de la rapidité avec laquelle ils pouvaient pêcher tout en étant en concurrence avec les autres pêcheurs et soumis aux restrictions établies par le gouvernement en matière de prises maximales globales.
L’établissement de droits de propriété par l’entremise de quotas individuels, souvent appelés quotas individuels transférables (QIT), élimine la course qui prend place entre les pêcheurs puisque ceux-ci – possèdent – une part préétablie des prises. Pour les pêcheurs, les incitatifs passent de la capture du plus gros morceau du gâteau possible à l’augmentation de la valeur de leur part par le biais de mesures telles que l’amélioration de la qualité. Les pêcheurs découvrent rapidement que les droits de propriété fonctionnent en leur faveur, et ils deviennent ainsi souvent de solides partisans de la recherche et des mesures de conservation, car des stocks de poisson sains augmentent la valeur de leur part des prises.
Pearse discute des difficultés perçues envers l’adoption de droits de propriété et démontre dans quelle mesure ces problèmes sont habituellement moins astreignants qu’ils ne le semblent. Il remarque que les droits de propriété entraînent les retombées les plus favorables lorsqu’ils sont les plus solides et les mieux protégés, ce qui permet ainsi aux pêcheurs de bénéficier eux-mêmes des améliorations apportées au secteur des pêches.
Des renseignements supplémentaires concernant l’expérience internationale sur les droits de propriété dans le domaine des pêches se trouvent dans les actes de la récente conférence de AIMS sur les pêches, Rising Tide? Rights-Based Fishing on the Atlantic Coast, et le livre Taking Ownership: Property Rights and Fishery Management on the Atlantic Coast, publié par AIMS, et mettant en valeur la contribution de quelques-uns des plus éminents spécialistes mondiaux dans le domaine des pêches.
Nous nous efforçons de diffuser le plus de renseignements possibles au public et aux intervenants de l’industrie des pêches, explique Brian Lee Crowley, président de AIMS. Si nous voulons que le secteur des pêches de l’Atlantique dépasse le stade cyclique des crises écologiques et économiques et actualise son potentiel en devenant un solide participant à la croissance économique du Canada atlantique, un débat ouvert et direct doit avoir lieu.
——————————————————————————–
Lexicom Ltd.1999